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Découvrez les îtres, patrimoine extraordinaire du Val de Bagnes

Le Val de Bagnes est riche d’un patrimoine archéologique exceptionnel dans le monde du bâti. Notre commune a depuis les années 1970 commencé à restaurer les bâtiments d’alpage au rythme de trois par année. Elle s’intéresse depuis plus de 40 ans à l’étude, à l’inventaire et à la revalorisation de ce patrimoine. C’est ainsi qu’en 2007 des recherches scientifiques ont pu être initiées…

Partons à la découverte des îtres du Val de Bagnes !

Besson Immobilier aimerait faire le lien dans cet article entre l’architecture contemporaine de Verbier - constituant notre principale activité - et celle datant de plusieurs siècles.  

Car cette dernière continue aujourd’hui d'être une source d’inspiration dans la réalisation de nos constructions et de nos rénovations, nourrissant de nombreux rêves de vacances à la montagne. Faites donc la connaissance des îtres du Val de Bagnes !

 

 

 

 

Des balades et des îtres !

Le Val de Bagnes a la chance de posséder sur ses alpages un patrimoine bâti d’une richesse inestimable. Agrémentez vos balades et vos randonnées en visitant les îtres restaurés de part et d’autre de nos montagnes: vous ne serez pas déçus !  A ce jour, 600 bâtiments ont été recensés et un peu plus d’une trentaine d’abris ont été restaurés : tous au sein d’un décor féerique.

 

 

L’ître, quel drôle de nom…

« Ître », issu du patois, désigne le chalet principal d’un pâturage, construit très sommairement. C’est là où se fait le fromage et où mangent et dorment les bergers. Les habitants de la région utilisent actuellement ce terme de manière générique, pour désigner tout bâtiment d’alpage à l’exception des étables.

Histoire et origine

D’après la littérature et les témoignages, il semblerait que jusqu’au 17e siècle au plus tôt, le bétail stabulait à l’air libre, passant la nuit dehors sous la surveillance des bergers. La première grande étable à voûte serait apparue au milieu du 17e siècle. Toutefois, c’est durant la première moitié du XIXe siècle que sont construites les étables communautaires de la vallée – les fameuses écuries à voûte – dont celles de Louvie (1814), du Giétro (1816), du Crêt (1834) et de La Lia (1847). Chaque alpage disposait d’un grenier pour conserver les produits de la transformation du lait ainsi que les denrées alimentaires. L’ître sert de résidence au fromager et aux alpants. Il s’agit d’une construction relativement fruste, construite en pierres sèches de 10 à 15m2 avec un toit en bâtière recouvert de dalles en pierre.

 

La fierté de notre patrimoine

Si aujourd’hui nous sommes si fiers de ces bâtiments qui inspirent le respect, il n’en a pas toujours été ainsi. En effet, ces constructions à l’architecture compliquée et massive sont en réalité fragiles. De tout temps, les hommes ont trimé pour les garder en état. Elles exigent un savoir-faire et beaucoup d’entretien.

 

Une technique de construction des plus spectaculaire !

Les archives de la commune ne permettent pas de renseigner sur les procédés. On imagine donc que la technique employée est la même que celle de toutes les constructions à voûtes.  « Dans un premier temps une masse de terre graveleuse est tassée en demi-cylindre entre les murs longitudinaux. La voûte, composée de pierres de chant, est ensuite posée sur ce tertre. L’opération suivante est probablement la plus étonnante puisqu’il s’agit d’excaver le remblai et de laisser la voûte agir sous son propre poids et prendre appui contre les piédroits. »  Là-haut dans la montagne... : des îtres et des hommes : inventaire des ruines d'alpage dans le Val de Bagnes de Célestin Taramarcaz et Philippe Curdy.

Sites emblématiques

Si vous êtes intéressés par la découverte de ces bâtiments incroyables, voici les sites les plus intéressants :

  • Ecuries du Giétro. En-dessus du barrage de Mauvoisin (un cahier du patrimoine lui a été consacré) (lien)
  • La Lia (grenier rénové, écuries magnifiques, à proximité de la route surplombant le barrage de Mauvoisin) 
  • Louvie (le plus beau cadre)
  • Le Crêt (l’ensemble le plus complet) 
  • Itres rénovés de l’alpage de Sery (faisant office de petite buvette) Vous pourrez profiter de commentaires en direct avec Marc Maret, le tenancier). Un modèle de rénovation dans le respect du patrimoine et utile à l’exploitation actuelle 
  • Les vestiges du Grenier, les plus spectaculaires (entre Lourtier et le col Termin, réservé aux très bon marcheurs) ;
  • La découverte d’une succession de bâtiments étagés en montant vers la cabane Panossière, sur l’alpage, à Corbassière (le Grenier situé à la sortie des Vernes : un ensemble d’une dizaine de bâtiments), puis l’échelonnement d’îtres rénovés (Itre neu, au moment où l’on voit le Grand Combin), de vestiges préservés (le long du sentier, les murs de 3 bâtiments ont été refait sans le toit), dans le contexte général de l’exploitation de l’alpage avec la rénovation du bisse. Possibilité de retour par Brunet en passant devant l’ître de la Maye, restauré il y a 3 ans.
  • Le long du bisse du Levron, sur Verbier, des îtres à l’architecture spécifique avec le pignon en bois.
  • Et voici le lien de la page facebook de l'association Arcare: qui renseigne sur des itres restaurés dans leur état d'origine sur d'autres alpages de la vallée de Bagnes :